
Ici, pas d’esbroufe ni de cuves à concours : on sait qu’un vin de qualité s’obtient avec des raisins sains et mûrs, les techniques culturales les mieux adaptées sont adoptées (engazonnement, taille sévère, suppression des contre-bourgeons, tri des raisins...). Les vendanges manuelles sont effectuées parcelle après parcelle, après dégustation des grappes pour vérifier la parfaite maturité.
On est donc au sommet, avec un rapport qualité-prix-typicité indéniable.
Pour s’en assurer, ce beau Saint-Émilion GCC 2003, de bouche étoffée, associant ce gras caractéristique de l’appellation à des notes finement épicées, un vin puissant, de très bonne garde. Le 2002, de belle robe grenat, aux notes d’épices, de truffe et de mûre, aux tanins puissants et soyeux à la fois, fondu en bouche et prometteur. Remarquable 2001, dense, gras, alliant puissance et distinction, bien charnu, d’une grande finesse, où dominent les fruits cuits et les épices, tout en bouche avec des nuances de cerise et de truffe, d’excellente évolution. Le 2000 est coloré et intense au nez comme en bouche (griotte, cannelle, sous-bois...), volumineux et ample, avec beaucoup de matière, aux tanins riches. Le 99 est tout en bouche, avec cette belle robe aux légers reflets pourpres, un nez profond de fruits rouges et noirs mûrs avec des notes épicées, un vin plein de finesse à la matière tendre, bien structuré. Remarquable 98, de belle structure tannique, puissante et fondue à la fois, de couleur grenat, d’une belle concentration, aux notes de fruits rouges macérés et d’épices (muscade), alliant distinction et richesse, un vin très représentatif de ce grand millésime classique.
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